Le San Francisco de Jack Kerouac

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Je voue une admiration certaine à Jack Kerouac, écrivain américain d’origine canadienne-française né en 1922, à Lowell, dans le Massachusetts, et mort prématurément en 1969. Aujourd’hui considéré comme l’un des plus importants auteurs américains du XXe siècle, notamment à cause de son fameux « On the road », l’homme fut d’abord connu comme le pape de la Beat Generation, même s’il contestait mollement ce titre. Aussi talentueux qu’intoxiqué, aussi charmant que mystérieusement torturé, il ne laisse personne indifférent…

Pour Kerouac, le voyage est l’instrument servant à assouvir une perpétuelle quête de sens. Son roman fera époque, notamment en lançant la vague des « routards », ces jeunes voyageurs avides de voir le monde qui prendront les routes d’assaut, dans les décennies subséquentes, le plus souvent en faisant de l’auto-stop.

De passage à San Francisco, pas question de manquer North Beach, le quartier bohème où séjournait l’écrivain et ses amis lorsqu’ils étaient de passage en ville, dans les années 1950 ! Visite guidée des principaux points d’intérêts.

JackKerouacAdler

JACK KEROUAC ALLEY

Tout pèlerinage dans le quartier « beat » commence en empruntant la poétique Jack Kerouac Adler. Il s’agit d’une charmante ruelle reliant les quartiers Chinatown et North Beach. On y accède par Grant Avenue, la rue principale de Chinatown, dont les lampadaires sont ornés de dragons. À mi-chemin de la ruelle, prenez une photo de la plaque commémorative rappelant l’affection que vouait Kerouac à ce quartier. Il s’agit en fait d’un touchant extrait de « On the road » : «  The air was soft, the stars so fine, the promise of every cobbled alley so great… »

CityLights2 CITY LIGHTS BOOKSTORE

La Jack Kerouac Alley débouche sur la City Lights Bookstore, épicentre historique de la liberté d’expression, quartier général des « beatniks » des années 1950 et point de ralliement de leurs admirateurs d’aujourd’hui. Véritable institution, elle fut le premier éditeur des poèmes d’Allen Ginsberg. Propriété du poète et éditeur Ferlinghetti, elle fut également la première librairie à ne vendre que des livres de poche. Jack Kerouac et ses amis y ont définitivement laissé leur empreinte, notamment à travers des photographies d’époque. Prenez le temps d’entrer. L’atmosphère est transcendante et les portes demeurent ouvertes jusqu’à minuit tous les soirs. Des rencontres littéraires sont régulièrement organisées au 2e étage et l’entrée est généralement libre. Un incontournable ! 261 Columbus Avenue.http://citylights.com/.

Beat Museum

BEAT MUSEUM 

Ce musée a pour mission d’entretenir la flamme de la culture « beat ». Si la vie et l’œuvre de ses figures marquantes vous intéressent le moindrement, les cinq dollars demandés à l’entrée sont une véritable aubaine, notamment pour avoir le privilège de poser les yeux sur l’édition interdite (pour obcsénité) de « Howl », d’Allen Ginsberg. La collection réunit aussi des lettres, des photographies, des articles de presse et des pochettes de disques de divers artisans du mouvement. 540 Broadway. http://www.thebeatmuseum.org/.

vesuvioCafe CAFE VESUVIO

Le coloré Café Vesuvio réunissait les écrivains beat, marginaux et curieux des années 1950. On raconte que Kerouac y posa un lapin à Henry Miller. Il s’agit toujours d’un lieu de rendez-vous, même s’il est régulièrement pris d’assaut par les touristes de passage. Les murs sont tapissés d’affiches et de coupures de presse beat et on y propose un cocktail «Jack Kerouac ». Costaud ! 255 Columbus. http://www.vesuvio.com/.

JACK KEROUAC PAR LUI-MÊME

Enregistrée peu de temps avant la mort de l’écrivain, cette entrevue par Fernand Séguin est fascinante! La troisième vidéo est un autre des rares documents d’archives disponibles.

https://www.youtube.com/watch?v=W0-aSHDm_r0

https://www.youtube.com/watch?v=-r2aOSoRsoE

https://www.youtube.com/watch?v=pn9CdLKBDVE

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